La violence et l’État – 1/2

Est-ce que PLUS de gouvernement veut dire MOINS de violence?

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Introduction
En concluant mon dernier article, j’ai écrit “sans État, il n’y a pas de taxation et sans taxation, y’a pas d’argent pour faire la guerre.» Une amie m’a demandé d’expliquer pourquoi je pense cela mais étant donné que cette explication nécessite une déconstruction d’idées préconçues et de propagande bien ancrée, je me dois de le faire une étape à la fois. Alors voici la partie 1 de 2. L’autre partie sera publiée dans les prochains jours.

Lien court: http://wp.me/p4MO4u-3r

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Les incitatifs
Quand le sujet d’une société sans état est soulevé, une réponse classique souvent entendue est que la violence augmentera automatiquement en absence d’un État centralisé. “Mais ce sera le chaos et l’anarchie partout!!!» de dire les partisans de “l’argument à l’apocalypse». Cette conclusion totalement émotive est une conséquence directe des mécanismes de défense personnels nourris par la somme de toute la propagande que nous subissons depuis notre enfance.

L’humain est une créature qui répond (entre autre) aux incitatifs. Si le gain potentiel est intéressant, la motivation augmente au point où un intérêt d’agir suffisant est généré. Si je vous propose 10$ mais que pour l’avoir vous devez subir 30 minutes d’un recruteur militaire américain qui vous cri après (comme dans certains films), pas certain que vous serez nombreux à accepter. Mais si je vous propose 1 000$ pour ce même 30 minutes, est-ce plus intéressant? Un autre exemple avec la loterie: les gens réagissent aux incitatifs de gagner des millions de dollars tout en dépensant le minimum de ressources possible (l’achat d’un billet).

Il existe plusieurs circonstances où le recours à la violence augmentera ou diminuera et elles ont tendance à correspondre avec les principes fondamentaux d’économie. Comme je disais, les gens ont tendance à répondre aux incitatifs et sont généralement attirés par les circonstances dans lesquelles ils peuvent gagner le plus de ressources possibles en dépensant le moins d’effort possible. Mais parmi les circonstances où la violence aura plus tendance à augmenter plutôt qu’à diminuer on retrouve le risque, la proximité, l’externalisation des coûts, le report de la dette et la propagande. Comme nous le verrons ci-dessous, un État centralisé crée et exacerbe toutes ces circonstances.

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#1: Le risque
Économiquement parlant, le risque est toujours proportionnel à la récompense. Si un cheval est moins susceptible de gagner une course, le gain (l’incitatif) doit être plus élevé afin d’inciter les gens à parier sur lui. On s’attend des investissements spéculatifs qu’ils rapportent plus que les “blue-chips». Les fraudeurs de fonds spéculatifs risquent moins de conséquences physiques que les agresseurs de rue. L’agresseur de rue peut tomber par hasard sur un expert en arts martiaux et se retrouver rapidement dans une très fâcheuse position contrairement à un pirate informatique qui siphonne des fonds électroniquement.

En général, ceux qui volent la propriété des autres gravitent toujours vers des situations où les risques de représailles sont moins élevés. Un des meilleurs moyens de réduire les possibilités de représailles est en utilisant une force grandement supérieure. Par exemple, si cinq énormes agresseurs encerclent un homme de 98 livres et exigent son portefeuille, les possibilités de représailles de la victime sont vraiment faibles. L’existence d’un État centralisé crée exactement cette énorme disparité de puissance et toute résistance contre la prédation du gouvernement est, à toutes fins utiles, impossible. Un homme en conflit avec la mafia peut déménager, mais il ne peut rien faire pour s’opposer à l’expansion des pouvoirs de l’État, lequel est partout. L’existence d’un État centralisé, en ce qui concerne la violence, crée les problèmes suivants:

  1. L’utilisation de la violence a tendance à augmenter lorsque les risques de son utilisation diminuent;
  2. Plus la disparité de pouvoir entre deux groupes augmente, plus les risques associés à l’initiation de la violence diminuent;
  3. Il n’y a pas plus grande disparité de puissance que celle entre un citoyen et son gouvernement;
  4. C’est pourquoi il n’y a pas de meilleure façon d’augmenter l’utilisation de la violence que de créer un système centralisé comme l’État.

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#2: La proximité

Le recours à la violence est une tâche brutale et fort désagréable pour la plupart des gens. Ils ne sont pas physiquement ou mentalement équipés pour utiliser continuellement la violence, que ce soit en raison d’un manque de force physique, un manque de compétences martiales, une absence de tendances sociopathiques, etc. Cependant, le gouvernement a un énorme système en place, fort efficace et bien organisé afin d’initier l’utilisation de la force contre une population largement désarmée (la violence est d’ailleurs une des seules choses dans laquelle l’État excelle…). Ainsi, ceux qui ne sont pas physiquement ou mentalement équipés pour utiliser la violence mais qui souhaitent satisfaire leurs envies de violence – conscientes ou non – peuvent le faire en joignant le gouvernement et une de ses nombreuses sections responsables de son application. De cette façon, ils n’ont pas à infliger eux-mêmes directement la violence; d’autres le feront à leurs places et ils pourront récolter les bénéfices.

On peut généralement dire que les chances d’utiliser la violence ont tendance à augmenter à mesure que la proximité et la visibilité de cette violence diminuent. En d’autres termes, plus vous pouvez ordonner à d’autres personnes de faire “la job sale», plus les chances que se fasse “la job sale» augmentent. Si tous ceux qui rêvent de récolter les fruits de la violence de l’État devaient eux-mêmes tenir une arme à la tête des gens pour extirper leur richesse, la quasi-totalité d’entre eux finiraient par abandonner cette idée de brutalité.

Ainsi, un État centralisé permet à ceux qui veulent bénéficier des fruits de la violence d’à la fois créer une distance par rapport à ceux qui la subisse et de s’en cacher, assurant ainsi que l’utilisation de la violence aura toujours tendance à augmenter. Par exemple, si tous ceux qui veulent un appareil électronique passaient une seule journée à en fabriquer dans les usines chinoises (comme Foxconn qui dans le contrat d’embauche interdit aux employés de se suicider sur les lieux de l’entreprise), combien parmi eux choisiraient de plutôt s’en passer?

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#3: L’externalisation des coûts
Dans une société sans état, il est impossible de “sous-traiter» la violence de la police ou de l’armée, car les sous-traitants ne sont pas financés par la coercition (la taxation). Par contre, quand il y’a un gouvernement, ceux qui souhaitent bénéficier des options offertes par la violence de l’État (l’imposition de taxes ( https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/678953/hydro-quebec-demande-hausse-tarif-2015 ), la réglementation sur la concurrence ( http://affaires.lapresse.ca/economie/agroalimentaire/201408/06/01-4789597-le-secteur-agricole-apprehende-le-partenariat-transpacifique.php ), le blocage de certaines importations, etc) peuvent faire pression sur le gouvernement pour demander l’application de restrictions (bénéfiques pour eux) sur le libre marché et sur les choix individuels. Ils auront bien sûr à payer pour cet effort de lobbying, mais ils n’auront pas à financer directement la police, l’armée et/ou le système judiciaire et les gardiens de prison pour forcer les gens à obéir à leurs caprices. Donc en échange de quelques dollars et en achetant un ou plusieurs politiciens au passage, ils en récoltent tout plein. Et en faisant travailler l’État à leur place, ils se dissocient des risques.

Cette “externalisation des coûts» est un ingrédient essentiel dans l’expansion de l’utilisation de la violence. Par exemple, imaginez que vous êtes un fabricant d’acier et vous voulez bloquer les importations d’acier d’autres pays. Combien ça vous coûterait pour construire votre propre armée navale, votre propre système de radar, votre propre garde côtière, embaucher vos propres inspecteurs portuaires et ainsi de suite? Comment voulez-vous convaincre tous les expéditeurs et les propriétaires de quais & les transporteurs à inspecter chaque conteneur en votre nom? Allez-vous les payer? Allez-vous les menacer? Et même si c’était économiquement viable pour vous de faire tout ça, pourriez-vous garantir qu’aucun de vos concurrents ne ferait la même chose? Est-ce que ce serait vraiment économiquement avantageux de vous retrouver dans une course aux armements avec l’ensemble de vos compétiteurs? Et si vos clients découvraient que vous utilisez votre propre armée privée pour bloquer les importations d’acier des concurrents, quelles sont les chances qu’ils n’apprécient pas votre utilisation de la violence et qu’ils décident de vous boycotter? Non, en l’absence d’un État centralisé sur lequel vous pouvez décharger tous les coûts relatif à un tel projet, il vous en coûtera franchement moins de concurrencer ouvertement plutôt que développer votre propre armée privée.

Dans un contexte où les coûts de l’utilisation de la violence peuvent être payés par un tiers parti (comme l’État, à travers la taxation forcée des citoyens), son utilisation aura toujours tendance à augmenter. Le déchargement dans les poches des contribuables du fardeau fiscal de la violence sera toujours profitable pour certaines agences et organisations spécifiques – qu’elles soient privées ou publiques. Et donc, nous pouvons voir que l’existence de l’État aura toujours tendance à accroître l’utilisation de la violence.

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#4: Le report de la dette

Combien pensez-vous que vous dépenseriez si vous saviez que vous seriez mort depuis longtemps au moment où la facture arrivera? Le report de la dette est le principe de base du financement du déficit. Pour l’État, ça veut dire qu’il emprunte de l’argent maintenant et qu’il laisse la prochaine génération payer la dette. C’est peut-être la forme la plus insidieuse de fiscalité gouvernementale qui soit. L’extraction forcée de la richesse future de ceux qui ne sont même pas encore nés est peut-être la plus grande “externalisation» de coûts que l’on peut imaginer, en plus d’être complètement immorale! Et naturellement, les risques de représailles de l’enfant à naître sont tout à fait inexistants, tout comme la violence directe utilisée contre eux. Ainsi, le principe de “report de la dette» est peut-être un des plus puissant exemple que l’existence d’un État centralisé augmente l’utilisation de la violence.

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#5: La propagande

Il est bien connu dans les régimes totalitaires que pour amener les gens à accepter l’utilisation de la violence, celle-ci doit toujours être recadrée afin d’apparaître noble et nécessaire. La violence du gouvernement ne peut jamais être considérée comme étant simplement “l’utilisation de la force brute pour assurer le gain matériel des politiciens et des bureaucrates». Au contraire, pour sauver les apparences, elle doit toujours représenter la manifestation des valeurs sociales ou culturelles fondamentales, comme le soin des pauvres, des malades, des personnes âgées, etc. Donc pour atteindre une position dite “morale» (selon l’État évidemment), la violence doit toujours être cachée de la vue directe du public et ses conséquences doivent être sentimentalement élevées en accord avec la rhétorique du moment (le “zeitgeist»). (Pour ceux qui l’ont vécu, rappelez-vous la rhétorique de l’État (entre autre) pendant le “printemps Érable» québécois et comment le gouvernement et la police justifiaient l’utilisation massive de la violence sous prétexte que c’était la chose morale à faire.) Conséquemment, cesser l’utilisation de la violence doit toujours être présenté comme étant catastrophique. Ainsi, l’élimination de l’État-providence entraînerait une horrible famine; l’élimination des subventions médicales tuerait des milliers de gens dont plein “de femmes et d’enfants»; l’élimination de la guerre contre la drogue entraînerait l’effondrement social et une augmentation drastique de “drogués» et l’élimination de l’État lui-même créerait un monde cyberpunk post-apocalyptique cauchemardesque de guerres sans fin contrôlé par des gangs sanguinaires aux tendances cannibales. (Ceci dit, j’ai quand même hâte de voir le prochain Mad Max)

La propagande est différente de la publicité en ce que tout ce que la publicité peut faire est de vous inciter à essayer un produit pour la première fois (l’incitatif est le produit, le risque est le coût d’acquisition de ce produit). Si la qualité du produit ne répond pas à vos besoins ou à vos attentes, alors vous ne l’achèterai plus. La propagande, quant à elle, est totalement différente. Alors que la publicité fait appel au choix et à l’intérêt individuel; la propagande utilise la rhétorique pour moralement justifier l’absence de choix et d’intérêt individuel. Par exemple, on vous dira que vous n’avez pas le choix de payer vos impôts car c’est noble de donner cet argent aux pauvres, alors que ce serait noble même si vous aviez le choix. C’est du “double-speak» Orwélien. La publicité ne peut stimuler la demande que pour un moment; la propagande supprime définitivement la rationalité. La publicité utilise généralement l’argument de l’effet (vous voulez être/vous sentir mieux); la propagande utilise toujours l’argument de la morale (c’est mal de douter).

Le financement privé de la propagande n’est jamais économiquement viable car la quantité de temps et d’énergie nécessaire pour enfoncer profondément la propagande dans l’esprit de la personne moyenne est beaucoup trop grande pour justifier son coût. Si vous en doutez, cherchez des exemples d’entreprises privées qui font des profits avec de la propagande à long terme et qui ne sont pas payées par l’État pour le faire (comme Hill & Knowlton par exemple). Dans un système volontaire comme le marché libre, payer année après année pour de la propagande (qui peut seulement servir à l’achat d’un bien ou d’un service pour “une première fois») ne vaut simplement pas la peine. La propagande vaut le coût seulement quand elle peut être utilisée afin de garder les gens passifs dans un système coercitif, comme dans l’imposition par l’État d’une réglementation quelconque. Par exemple, ici au Canada, la médecine socialisée est toujours décrite par le gouvernement comme étant une “valeur canadienne fondamentale» et ne peut faire l’objet d’aucune analyse publique rationnelle, morale ou économique. (Bien sûr, si c’était vrai que c’est une “valeur canadienne fondamentale», nous n’aurions absolument pas besoin de l’État pour l’appliquer…)

Parce que le système actuel est si inefficace et si monstrueusement obèse, il faut de nombreuses années de propagande par l’État – principalement destinée aux enfants dès leur entrée dans le système scolaire – pour faire oublier aux gens la puissance des expériences réelles et vécues vis-à-vis les catastrophes du système. On tente de vous faire croire que l’inefficacité du système que vous expérimentez régulièrement est fausse. La propagande est toujours nécessaire dans les situations où les gens ne choisissent pas volontairement ce que la propagande tente de promouvoir. Par exemple, nous avons une propagande sans fin vantant les vertus de l’État-providence, de la médecine socialisée et des médicaments, tandis que les vertus de se nourrir uniquement de mauvaise nourriture sont proportionnellement négligées. En gros, l’État préfère investir dans le traitement que dans la prévention, parce que c’est dans le traitement que ce trouve “le cash».

La propagande du gouvernement destinée aux enfants dans les écoles de l’État s’exprime entre autre par l’absence de sujets spécifiques. Par exemple, la nature coercitive de l’État n’est jamais enseignée, pas plus bien sûr que les avantages financiers qui reviennent à ceux qui contrôlent l’État. Même au secondaire, ça ne fait pas partie du programme d’éducation gouvernementale d’expliquer pourquoi un haut fonctionnaire qui siège pendant 1 an sur une organisation publique quelconque peut recevoir le double de son salaire en prime de départ (et autres aberrations du genre). Ah mais par contre, on enseigne constamment aux enfants que l’État protège l’environnement, nourrit les pauvres et guérit les malades! Cette propagande rend ces futurs adultes aveugles à la vraie nature de la violence de l’État, garantissant ainsi que cette violence augmentera avec relativement peu ou pas d’opposition.

Et le pire dans tout ça est que les parents sont obligés de payer pour la propagande des écoles publiques à travers l’impôt, et ce peu importe leur position idéologique sur le sujet de l’éducation. Ainsi, une situation qui dépasse l’entendement est créée dans laquelle les contribuables sont obligés de payer pour leur propre endoctrinement ainsi que pour l’endoctrinement de leurs enfants. Et c’est “impossible» de ne pas payer de plein gré car l’État utilisera toutes les mesures à sa disposition pour vous forcer à payer, même si ça veut dire qu’on vendra votre maison de force et qu’on enverra la police vous en sortir, au péril de votre vie. Le monopole de la violence de l’État fait en sorte que le choix de ne pas payer est inexistant. Cette “externalisation des coûts» est peut-être l’outil le plus important que le gouvernement utilise pour assurer que l’augmentation de la violence d’État soit soumise à peu ou pas d’opposition ou d’analyse rationnelle. Ce ne serait pas économiquement viable pour une compagnie privée de payer pendant 12 ans pour un programme d’endoctrinement de milliers d’enfants; l’État, cependant, en forçant la facture de cet endoctrinement dans la gorge des parents (et autres non-parents) crée une situation où les esclaves sont obligés de payer pour leurs propres chaînes. Et comme l’histoire moderne a su nous le prouver, posséder des esclaves devient économiquement viable quand ils ne résistent pas.

On ne peut s’attendre d’un enfant ayant grandi dans un environnement islamique d’être chrétien. On ne peut s’attendre d’un enfant ayant été battu toute sa vie d’être empathique et sans conflits internes. Et on ne peut s’attendre d’un enfant ayant été élevé par l’État et son système d’éducation de vouloir protéger l’État et se battre pour. La propagande et le lavage de cerveau sont deux côtés d’une même pièce de monnaie.

Petit ajout: “How to recognize propaganda

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Conclusion de la première partie

Évidemment, ce blogue en est un d’opinion et c’est mon opinion que les 5 raisons ci-dessus démontrent que l’existence d’un État centralisé augmente considérablement à la fois les bénéfices & la prévalence de la violence. Le fait que la violence soit masquée par la distance & l’obéissance civile en aucune façon diminue la brutalité de la coercition. Seriez-vous intéressé à prendre une arme et à faire du porte à porte dans votre quartier pour exiger de tous et chacun qu’ils vous donnent 50% de leur revenus, ou si vous préféreriez donner ce mandat à une organisation centrale? En n’ayant pas à le faire directement, appréciez-vous cette distance que vous avez vis-à-vis la violence nécessaire à l’accomplissement d’une telle tâche? Admettons que vous deviez faire cette besogne, est-il possible que vous changeriez d’idée sur la réelle nécessité d’une telle opération? Seriez-vous intéressé à trouver une solution non-violente et respectueuse?

La violence “privée» (celle qui n’est pas utilisée par l’État, comme par exemple les agression de rue, la mafia qui demande “votre dû» pour “votre protection», etc.) est une situation négative, mais gérable. Cependant, comme nous pouvons le voir dans d’innombrables exemples à travers l’histoire, la violence publique dégénère toujours jusqu’à ce que la société civile devienne sérieusement menacée et se révolte. Et puisque l’État est une créature ayant un désir de vivre, elle se défend en utilisant tous les outil qu’elle possède (police, armée, canons à eau, grenades assourdissantes, gaz lacrymogène, balles en caoutchouc, espionnage, arrestation de masse, arrestation préventive, violation des droits et libertés, etc.). Combien d’exemples de ceci avons-nous ici et ailleurs dans le monde depuis une dizaine d’années?

Parce que l’État bénéficie directement et de façon grossière de la violence, l’élimination de l’État ne pourra jamais augmenter l’utilisation de la violence dans la société. Bien au contraire; puisque les entreprises privées ne bénéficient pas autant de la violence, en éliminant l’État, nous assisterions à une diminution de la violence d’un degré sans précédent dans l’histoire humaine. Parce que l’État peut venir voler tout l’argent qu’il veut dans nos poches, il peut financer ce qu’il veut et s’acheter tous les jouets qu’il désire pour contrôler la population (généralement sous prétexte qu’il faut penser à protéger les enfants…). Et c’est en partie pourquoi éliminer l’État, ce qui éliminerait à la taxation, mettrait fin aux conflits entre les nations. Comme l’expression anglaise le dit, “No money, no candy», ou comme moi je le dis en ‘franglais’, no bidou, no can do.»

L’État ne peut survivre sans propagande. Plus l’État prend de l’expansion, plus la propagande augmente en importance. Par exemple, suite aux attentats du 11 septembre 2001, les budgets militaires et de défense ont explosés. Les corps de police ont engagé plus de gens, l’armée a pris de l’expansion, les compagnies privées de défense et de technologie militaire ont eu un nombre faramineux de contrats et le FBI a vu son nombre d’employés augmenter de façon importante (comme les autres agences de renseignement d’ailleurs). Mais plus le temps passe, moins la population américaine est sensible à ces histoires de terrorisme et pour éviter que le FBI ne doive couper dans son personnel, il devient nécessaire de montrer à la population américaine à quel point “le FBI est important pour la défense des américains.» (Réaction naturelle d’un organisme qui se sent menacé.) Donc la machine à propagande est démarrée et depuis des années, le FBI annonce plein d’arrestations de “gros méchants terroristes full pas fins qui voulaient tuer du monde!…». Mais il s’avère que la quasi-totalité de ces événements sont faux. Mais chaque faux événement ajoute à la peur du public et au besoin du public de se sentir protégé, alors celui-ci accepte, au nom de la sécurité, de perdre plus de liberté et d’argent. Mais entre vous et moi là, nous le savons très bien que n’importe quelle compagnie privée qui se ferait prendre à créer de faux attentats terroristes pour faire des profits verrait ses actions s’envoler en fumée, ses dirigeants envoyés en prison et le public ne l’oublierait jamais. Ce serait un scandale et on exigerait que “des têtes roulent!» Ah mais par contre, quand c’est l’État, ah là c’est ok! …

Sans propagande, il serait impossible pour l’État de faire avaler de tels mensonges. Mais étant donné que l’État force les citoyens à endurer pendant 12 ans son système d’éducation étatique, gratuit & obligatoire avec lequel il transforme à sa guise le cerveau des futurs citoyens; et étant donné qu’il a un accès illimité aux poches et à la richesse des citoyens, il peut voler autant d’argent qu’il ne le désire afin d’inventer toute sorte de propagande lui permettant de continuer à voler les gens, tout en transférant aux victimes les coûts de cette propagande.

 

Cliquez ici pour la suite (et fin).

 

  • Pasdechatsicitte

 

P.S. : Ce billet est basé sur les ouvrages de Stefan Molyneux sur l’anarchie. J’ai choisi et traduit certains passages de son livre disponible gratuitement en PDF et en livre audio ici et sur Youtube ici. J’ai aussi modifié et ajouté des passages représentant mon opinion.

Without government, who would start the wars
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